Hercule pour les Romains, Héraklès pour les Grecs
Qui est Hercule ?
Hercule est le fils de la mortelle Alcmène et du dieu Jupiter. Plusieurs versions existent au
sujet de l’enfance d’Hercule. L’une d’elle raconte que Junon, jalouse, envoya deux serpents pour
tuer Hercule dans son berceau. Mais bébé Hercule parvint à les étrangler, étant déjà pourvu d’une
force surhumaine. Une autre version raconte au contraire que Junon a élevé Hercule. Alors qu’elle
lui donnait le lait, celui-ci la mordit par accident. Du lait jaillit du sein de Junon et forma la Voix
lactée.
Qu’a-t-il fait ?
Hercule est célèbre pour de nombreux faits d’armes. Il a par exemple accompagné Jason et
les Argonautes dans leur quête de la Toison d’or. Mais il est surtout célèbre pour ses douze travaux.
Les dieux lui ont imposé ces travaux comme punition pour le meurtre de sa femme Mégara
et de ses enfants. En effet, une nuit, rendu fou par Junon, il les avait confondus avec des monstres et
les avait sauvagement abattus. Eurysthée, roi de l’Argolide, est celui qui donne les douze travaux à
Hercule.
Quels sont ces douze travaux ?
- Le lion de Némée :
Un lion immense dont la peau est
impénétrable. Hercule l’étrangla et utilisa sa
peau comme manteau. - L’hydre de Lerne
Un hydre dont les têtes coupées repoussaient.
C’est en brûlant ses têtes qu’Hercule parvint à
le vaincre. - La biche de Cérynie
Une biche aux sabots d’airain (bronze),
créature d’Artémis. Hercule l’attrape après
l’avoir rattrapé en courant. - Le sanglier d’Erymanthe
Un sanglier monstrueux qu’Hercule ramène
vivant. - Les écuries d’Augias
Les écuries d’Augias n’avaient jamais été
nettoyées. Hercule y parvint en détournant
une rivière. - Les oiseaux du lac Stymphale
Des oiseaux aux griffes et aux plumes
d’airain. Hercule les abattit un par un grâce à
son arc. - Le taureau de Crète
Un taureau que le roi Minos avait refusé de
sacrifier. Hercule le combattit à mains nues. - Les juments de Diomède
Diomède nourrissait ses juments avec de la
chair humaine. Hercule jeta Diomède au
milieu de ses juments, qui le dévorèrent. - La ceinture d’Hippolyte
Hippolyte, la reine des Amazones, des
femmes guerrières. Hercule la séduisit pour
qu’elle lui offre sa ceinture. - Le troupeau de Géryon
Après avoir tué Orthros, le chien à deux têtes
de Géryon et frère de Cerbère, Hercule abat
Géryon avec une flèche plongée dans le venin
de l’hydre. - Les pommes du jardin des
Hespérides
Seul le Titan Atlas sait où trouver les pommes
d’or. Hercule accepte de porter le monde à sa
place, le temps qu’Atlas aille chercher les
pommes. - Cerbère
Le chien à trois têtes, gardien des Enfers.
Hercule l’enchaîne et le ramène à Eurysthée,
qui finit dévoré.
La mort d’Hercule
Hercule s’était remarié à Déjanire. Un jour qu’elle essayait de traverser une rivière, le
centaure Nessus lui proposa son aide. Mais une fois de l’autre côté, il tenta de la violenter. Hercule,
le voyant, lui décocha une flèche. En mourant, Nessus conseilla à Déjanire de prendre une partie de
son sang et d’en imbiber une tunique : le jour où Hercule se détournerait d’elle, il agirait comme un
philtre d’amour. Mais c’était un mensonge, et quand Hercule enfila cette tunique, il prit feu et ne
parvenant pas à enlever le vêtement, mourut.
Les Grecs et les Romains le considèrent comme un dieu et le vénèrent. A Rome, son temple se
trouve sur le Forum.
Extrait de l’Enéide de Virgile, VIII, v. 293-302 :
« Tu nubigenas, inuicte, bimembris
Hylaeeumque Pholumque, manu, tu Cresia mactas
prodigia et uastum Nemeae sub rupe leonem.
Te Stygii tremuere lacus, te ianitor Orci
ossa super recubans antro semesa cruento ;
nec te ullae facies, non terruit ipse Typhoeus,
arduus arma tenens ; non te rationis egentem
Lernaeus turba capitum circumstetit anguis.
Salue, uera Iouis proles, decus addite diuis,
et nos et tua dexter adi pede sacra secundo. »
« Toi, l’Invaincu, qui abattis les fils nés des nuages,
les hybrides Hyléus et Pholus, et les monstres de la Crète,
et sous son rocher le gigantesque lion de Némée !
Les marais du Styx ont tremblé devant toi, ainsi que le portier d’Orcus,
couché sur des ossements à demi-rongés, entassés dans son antre sanglant ;
aucun visage ne t’effraya, Typhée même ne te fit pas peur,
brandissant bien haut ses armes ; tu n’as pas perdu tes esprits,
lorsque t’a assailli le serpent de Lerne, avec ses multiples têtes.
Salut, incontestable fils de Jupiter, gloire nouvelle parmi les dieux,
bienveillant, viens à nous d’un pas propice participer à ta fête sacrée. »